En ce Mercredi GeneriQ, une pluie fine balaye timidement
le parvis du grand théâtre
de Dijon,
Il est 15 h et les passants se pressent dans les ruelles de Dijon.
J’entre
dans ce majestueux théâtre à l’Italienne, dans le hall,
les affiches GeneriQ
semblent avoir poussé telles des champignons laissant impassibles les hôtesses
d’accueil.
Il est 15h15 et l’on me conduit dans le réfectoire du théâtre, espace
sans vie, mais j’y ai rendez vous avec Stuart. Il est là réservé, bienveillant,
souriant presque intimidé d’être interviewé, il est seul sans attaché de presse
ou autres parasites, gentil, attentionné et semble bien loin d’un stress qu’il pourrait
afficher, ce dernier entamant avec cette première date une longue tournée européenne
dans son luxueux et immense tour bus qui trône devant le théâtre.
Il est 15h30
et Stuart semble marquer une pause dans cet entretien, un regard profond,
triste, lorsqu’on lui évoque sa chanson avec la regrettée Lhasa. Sa grande posture infranchissable semble
marquer une faille. Il reste un homme touché par les évènements de la vie et du
Bataclan mais préfère parler du monde que de la France.
Il est 15h40 et au
détour d’une question, un sourire s’affiche enfin, ces yeux verts pétillent à
l’idée de jouer au centre historique de notre ville loin des périphériques sans
âme semble-t-il nous dire.
Il est 15h45 Stuart esquisse un sourire coquin lors
de la dernière question de cette interview sans fausse pudeur. Ce dernier doit
dessiner un croquis représentant sa musique. J’avais lu que Stuart dessinait et
peignait en plus de réaliser des courts métrages et de jouer sa belle musique.
Mais le voilà taquin et d’un geste vif, il attrape un stylo rouge qui s’efface
derrière son immense main pour gribouiller 4 traits à la va-vite.
Comme pour
nous rappeler que la vie est un jeu et que rien n’est sérieux ou presque, et qu’en
bon anglais on ne se refait pas. En fond sonore ses musiciens règlent les
mélodies du concert, lui, impassible, reprend les escaliers de sa loge croisant
par hasard Christine Ott arrivant de
son Alsace en Clio blanche « chargée à bloc » pour reprendre ses mots.
Qu’on se rassure, demain ils repartiront ensemble pour cette tournée, Christine
Ott assurant les premières parties des
Tindersticks.
Il est 15H50 la pluie à redoublé mais j’ai rencontré Stuart, la
nuit peut venir,
le concert ne peut être que magique.